Colloque « arbre, bois, forêt et société »

L’ANR et l’ADEME organisent les 4, 5 et 6 novembre 2019 un colloque « arbre, bois, forêt et société » à Bordeaux à l’immeuble Gironde.

Le programme et tous les renseignements sont disponibles à cette adresse :

https://anr.fr/fr/actualites-de-lanr/details/news/colloque-anr-ademe-arbre-bois-foret-et-societe-du-4-au-6-novembre-2019-les-inscriptions-sont-o/

Le public visé est la communauté académique et industrielle « bois et forêts ».

Les coordinateurs des projets qui ont été financés par les deux agences ont été contactés individuellement, toutefois la manifestation est ouverte à tous les acteurs intéressés par la recherche et l’innovation sur ces thèmes.

Des séances plénières mixent interventions introductives à portée générique sur les enjeux de recherche et des focus sur des projets financés, permettant en fin de session des échanges entre différents acteurs de la recherche et du développement sur le thème. 

Une session poster interactive est prévue le mardi matin. C’est une bonne opportunité en particulier pour des doctorants ou post-doctorants de présenter leurs travaux et d’échanger avec les communautés impliquées.

L’inscription est gratuite mais obligatoire.

Soutenance HdR

Cyrille Rathgeber soutiendra son habilitation à diriger des recherches (HdR) intitulée :

“Écophysiologie de la Formation du Bois : Concepts, Méthodes et Applications”

jeudi 5 septembre 2019 à partir de 14h00

Salle de conférence du Centre Inra Grand Est-Nancy


Changements du stock de bois sur pied des forêts françaises

Soutenance de la thèse d’Anaïs Denardou-Tisserand :

“Changements du stock de bois sur pied des forêts françaises – Description, analyse et simulation sur des horizons temporels pluri-décennal (1975 – 2015) et séculaire à partir des données de l’inventaire forestier national et de statistiques anciennes”,

Vendredi 8 février 2019, à 9h, à l’Amphi Cuénot à l’Aquarium de Nancy.

Contexte. Après des siècles de diminution, la surface forestière de la plupart des pays développés augmente, un phénomène appelé « transition forestière ». Le stock de bois sur pied présente une augmentation plus rapide mais son évolution, associée à des problématiques actuelles majeures, reste négligée. Il est indispensable de caractériser et comprendre ces évolutions, d’en connaître les causes sous-jacentes, et de les reconstituer sur le long terme afin de pouvoir situer les ressources forestières dans une trajectoired’ensemble et anticiper leur dynamique future. Cette thèse est consacrée aux forêts françaises métropolitaines et repose principalementsur les données de l’IFN.

Objectifs.

(1) Analyser les changements de surfaces, de stock et de densité de stock et leurs hétérogénéités spatiales et temporelles, sur 40 ans (1975 – 2015) en fonction de facteurs présumés structurer ces évolutions (géographie, propriété et composition). L’existence de changements de vitesse d’expansion a été recherchée. Le lien entre les changements de stock et des propriétés de la forêt (stock et densité de stock initiaux, augmentation récente de surface) ont été analysés.

(2) Analyser les mécanismes des changements de stock et décomposer l’expansion selon des ensembles forestiers homogènes du point de vue de leur dynamique. L’analyse se fonde sur une estimation des flux de stock : croissance, recrutement, mortalité et prélèvement.

(3) Situer l’expansion actuelle du stock dans une dynamique séculaire. Les stocks de 1892, 1908 et 1929 (associés aux surfaces de statistiques anciennes) ont été estimés par une approche d’imputation conditionnelle de la densité. Un modèle synthétique de densification du stock des forêts a été testé afin d’étudier à quelles conditions sur cette densification il est possible de retracer la chronologie présumée du stock.

Résultats.

(1) Sur 40 ans, l’expansion en stock a été trois fois plus rapide que celle des surfaces, soulignant l’intensité de la densification des forêts, et ne présente aucun signe de saturation. Les forêts privées, et principalement les forêts feuillues, présentent les expansions de stock et de densité de stock les plus marquées, suggérant le rôle important de l’expansion naturelle et de l’abandon de terres agricoles. Les modèles statistiques révèlent l’effet positif du stock initial et des variations passées de surface sur l’expansion.

(2) L’analyse des mécanismes d’expansion a mis en évidence le moindre niveau des prélèvements relativement à la croissance des forêts, et la contribution des forêts jeunes au développement des ressources. Quatre ensembles forestiers synthétiques de dynamiques distinctes et principalementcomposés de stocks en forêt privée expliquant l’expansion du stock sont identifiés.

(3) La reconstitution du stock depuis 1850 suggère une faible densité de stock au début de la période (25 m3/ha) et une augmentation de stock de presque +300% entre 1892 et 2010, soulignant l’importance de cette expansion. Un modèle convexe a été nécessaire pour représenter la densification des forêts, attestant d’une inertie importante à la reconstitution des ressources, interprétée relativement à la baisse progressive des prélèvements ou à une reconstitution progressive de fertilité. Les analyses suggèrent enfin une évolution différenciée dans le temps du modèle de densification pour les forêts provenant de plantations.

Conclusion. Ces travaux ont permis de montrer l’importance de l’expansion en stock et la nécessité de contextualiser cette expansion. Cette expansion ancienne ne montre pour l’instant aucune saturation et constitue un stock de carbone croissant qui ne devrait pas diminuer dans les prochaines décennies à conditions contextuelles identiques. L’analyse causale révèle qu’une part importante de l’expansion du stock ne constitue pas une ressource immédiatement disponible. Les futures politiques d’intensification des prélèvements doivent donc être circonstanciées et échelonnées dans le temps.

Mots clés : expansion forestière – transition forestière – surface forestière – stock sur pied – volume – surface terrière – composition forestière – gestion forestière – déprise agricole – plantations – prélèvements – inventaire forestier national

Séminaire Vanessa Haverd

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Abstract
Several lines of evidence point to an increase in the activity of the terrestrial biosphere over recent decades1-4, impacting the global net land carbon sink (NLS) and its control on the growth of atmospheric carbon dioxide (ca). Global terrestrial gross primary production (GPP) — the rate of carbon fixation by photosynthesis — has risen by (31 ± 5)% since 19004. This increase remains to be attributed. Here we show that this increase in GPP is predominantly driven by CO2.. We reconcile leaf-level and global atmospheric constraints on trends in modelled biospheric activity to reveal a global CO2 fertilisation effect on photosynthesis of 30% since 1900, or 47% for a doubling of ca above the pre-industrial level. Our historic value is nearly twice as high as current estimates3,5 (17 ± 4)% that do not use the full range of available constraints. Consequently, under a future low emissions scenario6, our projected natural land carbon sink (174 PgC, 2006 to 2099) is 57 PgC larger than if a lower CO2 fertilisation effect comparable with current estimates is assumed. These findings suggest a larger beneficial role of the land carbon sink in modulating future excess anthropogenic CO2 in lower emissions scenarios consistent with the target of the Paris agreement to stay below 2°C warming, and underscores the importance of preserving terrestrial carbon sinks.
Speaker
Vanessa Haverd, Climate Science Centre, CSIRO Oceans & Atmosphere, Canberra, Australia
Vanessa Haverd has a Ph.D. in physical chemistry (Oxford University, 2003), and joined the Continental Biogeochemical Cycles Team at CSIRO in 2007 as a terrestrial biosphere modeller. She has co-developed new descriptions of fundamental physical processes, including coupled transport of heat, water and stable isotopes in soil and litter, encapsulated in the SLI (Soil-Litter-Isotope) model; heat storage, and radiative transfer in plant canopies. In 2013, she published the first complete carbon budget for the Australian continent, quantifying the contribution of the Australian biosphere to the global carbon budget, using multiple observational constraints. More recently, she co-developed a novel approach to representing vegetation structural dynamics in Earth system modeling, introducing vegetation structure and disturbance patterns into land surface models. Vanessa contributes CABLE-POP simulations to the annual update of the Global Carbon Budget, as part of the TRENDY ensemble of global terrestrial biosphere models.