ReGeFoR 2023 : Complexifier la structure et la composition des forêts pour les adapter au changement du climat et de nos sociétés ? 19-21 juin 2023

Thèmes abordés : 
Quel état des lieux pouvons-nous collectivement poser pour apprécier l’intérêt du mélange ? Et plus largement la complexité de composition et de structure des forêts est-elle un atout pour faciliter leur adaptation au changement climatique et répondre aux défis de gestion de la biodiversité ? Cette complexité est-elle un gage d’agilité face aux incertitudes ? La complexité des forêts intègre en effet les mélanges d’espèces à différentes échelles spatiales, la diversité génétique dans les populations, la complexité naturelle ou créée, des structures diverses impliquant le bois mort, les dendromicro-habitats et autres micro-habitats forestiers, les mélanges pied à pied, par bouquets ou parquets (au sein des unités de gestion), les irrégularités de structure ou d’âges, les mosaïques paysagères, ….

Le séminaire lieu du 19 au 21 juin 2023 à INRAE Grand Est Champenoux, avec le soutien du LabEx ABRE.
Infos et inscription : site web de l’évènement

Séminaire “Ensemble, sauvons la forêt de Chantilly, exemple d’un programme de recherche – action” 09/02/23

La Forêt de Chantilly est atteinte par le dépérissement de sa chênaie. Grâce à un consortium piloté par le LabEx ARBRE, un programme de recherche-action interdisciplinaire de très grande envergure (12 laboratoires, plus de 40 chercheurs) a été co-construit avec les acteurs cantilliens et mis en place depuis 2020 pour faire de cette forêt un laboratoire in-situ d’adaptation des forêts au changement climatique. La démarche ainsi que les résultats acquis à ce jour, et quelques éléments de discussion seront présentés lors de ce séminaire coorganisé par les unités BEF et LSE.

Contact : laurent.saint-andre@inrae.fr

Séminaire IGN/AgroParisTech/LabEx ARBRE

Séminaire IGN/AgroParisTech/LabEx ARBRE
Ressources forestières et halieutiques : dynamique, modélisation, et appui aux politiques publiques dans un contexte incertain et contraint

14 octobre 2021 à 9h30

Salle de conférence

Centre INRAE-Champenoux

Ce séminaire scientifique est organisé par l’IGN et AgroParisTech dans le cadre de la soutenance de thèse de Timothée Audinot : Développement d’un modèle de dynamique forestière à grande échelle pour simuler les forêts françaises dans un contexte non-stationnaire. Thèse de doctorat Université de Lorraine, école doctorale SiReNa, Direction : J-D Bontemps (IGN), H Wernsdörfer (AgroParisTech).

Inscription et passe sanitaire requis

Contexte & Programme

 

 

 

 

 

 

 

 

Soutenance HDR

Laure VIEUBLE GONOD soutiendra son HDR intitulée : “Effets des propriétés indigènes du sol et des activités anthropiques sur les microorganismes du sol et leurs activités en contexte agricole” le vendredi 12 mars à partir de 9h devant le jury composé de : Dominique PATUREAU (rapportrice), Sylvie RECOUS (rapportrice), Lionel ALLETTO (rapporteur), Claire CHENU (examinatrice) et Fabrice MARTIN LAURENT (examinateur)

Elle se déroulera complètement en distanciel et sera accessible avec le lien suivant :
https://eu.bbcollab.com/guest/cac0251ff3254c46a14f4c759bb65074

Vous trouverez ci-dessous un résumé des travaux qui seront présentés :

Les organismes du sol et en particulier, les microorganismes du sol, jouent un rôle clef dans le fonctionnement des sols et sont impliqués dans de nombreux services écosystémiques. La biodiversité des sols a besoin d’être davantage onnue afin que l’on puisse mieux la diagnostiquer et la piloter dans le but de restaurer, maintenir et améliorer les services rendus par les sols. Les recherches développées jusqu’à aujourd’hui ont donc consisté à mieux comprendre le fonctionnement microbiologique des sols (et notamment la biodégradation) dans un contexte agricole. Le fonctionnement microbiologique des sols est contrôlé par les propriétés indigènes du sol mais peut également être impacté par les activités anthropiques et notamment les pratiques agricoles. Plus spécifiquement, mes activités de recherches, qui se déclinent à différentes échelles spatiales (du µm à la parcelle) ont porté sur l’impact de i) la structure du sol sur les microorganismes du sol et leurs activités et ii) des pratiques agricoles sur les microorganismes et leurs activités (biodégradation et devenir des pesticides dans les sols, recyclage des produits résiduaires en agriculture).

Pour ce faire, j’ai mis en oeuvre des approches essentiellement expérimentales mais j’ai également participé occasionnellement à des travaux de modélisation. Mes travaux sont à la fois fondamentaux et mécanistes mais également finalisés, ces derniers ayant pour objectifs d’apporter des éléments de réponses vis-à-vis de questions sociétales (polluants émergents, valorisation des déchets…). Mon projet de recherche pour les années à venir vise à approfondir les thématiques de recherche initiées tout en diversifiant les contextes (rural, périurbain, urbain) et en considérant d’autres systèmes de culture (alternatifs vs conventionnels) en lien avec des demandes sociétales et politiques fortes (besoin de nature en ville, développement de l’agroécologie, changement climatique…) et à prendre en considération les autres organismes du sol et en particulier la faune pour développer des connaissances sur les réseaux trophiques et les relations diversité-fonctions-services écosystémiques.

Mots clés : sol, bactéries, champignons, distribution spatiale, minéralisation, accessibilité, diffusion, advection, pesticides, produits résiduaires organiques

Ecole d’été FORMON

L’école d’été FORMON “Forest Monitoring to assess Forest Functioning under Air Pollution and Climate Change” organisée par l’ICP Forests, le SwissForestLab et le réseau NFZ.forestnet se tiendra à Davos en Suisse du 22 au 28 August 2021

Pour plus d’information, voir : https://www.wsl.ch/en/about-wsl/events/details/swissforestlab-summer-school-2021.html

Soutenance HdR

Cyrille Rathgeber soutiendra son habilitation à diriger des recherches (HdR) intitulée :

“Écophysiologie de la Formation du Bois : Concepts, Méthodes et Applications”

jeudi 5 septembre 2019 à partir de 14h00

Salle de conférence du Centre Inra Grand Est-Nancy


Changements du stock de bois sur pied des forêts françaises

Soutenance de la thèse d’Anaïs Denardou-Tisserand :

“Changements du stock de bois sur pied des forêts françaises – Description, analyse et simulation sur des horizons temporels pluri-décennal (1975 – 2015) et séculaire à partir des données de l’inventaire forestier national et de statistiques anciennes”,

Vendredi 8 février 2019, à 9h, à l’Amphi Cuénot à l’Aquarium de Nancy.

Contexte. Après des siècles de diminution, la surface forestière de la plupart des pays développés augmente, un phénomène appelé « transition forestière ». Le stock de bois sur pied présente une augmentation plus rapide mais son évolution, associée à des problématiques actuelles majeures, reste négligée. Il est indispensable de caractériser et comprendre ces évolutions, d’en connaître les causes sous-jacentes, et de les reconstituer sur le long terme afin de pouvoir situer les ressources forestières dans une trajectoired’ensemble et anticiper leur dynamique future. Cette thèse est consacrée aux forêts françaises métropolitaines et repose principalementsur les données de l’IFN.

Objectifs.

(1) Analyser les changements de surfaces, de stock et de densité de stock et leurs hétérogénéités spatiales et temporelles, sur 40 ans (1975 – 2015) en fonction de facteurs présumés structurer ces évolutions (géographie, propriété et composition). L’existence de changements de vitesse d’expansion a été recherchée. Le lien entre les changements de stock et des propriétés de la forêt (stock et densité de stock initiaux, augmentation récente de surface) ont été analysés.

(2) Analyser les mécanismes des changements de stock et décomposer l’expansion selon des ensembles forestiers homogènes du point de vue de leur dynamique. L’analyse se fonde sur une estimation des flux de stock : croissance, recrutement, mortalité et prélèvement.

(3) Situer l’expansion actuelle du stock dans une dynamique séculaire. Les stocks de 1892, 1908 et 1929 (associés aux surfaces de statistiques anciennes) ont été estimés par une approche d’imputation conditionnelle de la densité. Un modèle synthétique de densification du stock des forêts a été testé afin d’étudier à quelles conditions sur cette densification il est possible de retracer la chronologie présumée du stock.

Résultats.

(1) Sur 40 ans, l’expansion en stock a été trois fois plus rapide que celle des surfaces, soulignant l’intensité de la densification des forêts, et ne présente aucun signe de saturation. Les forêts privées, et principalement les forêts feuillues, présentent les expansions de stock et de densité de stock les plus marquées, suggérant le rôle important de l’expansion naturelle et de l’abandon de terres agricoles. Les modèles statistiques révèlent l’effet positif du stock initial et des variations passées de surface sur l’expansion.

(2) L’analyse des mécanismes d’expansion a mis en évidence le moindre niveau des prélèvements relativement à la croissance des forêts, et la contribution des forêts jeunes au développement des ressources. Quatre ensembles forestiers synthétiques de dynamiques distinctes et principalementcomposés de stocks en forêt privée expliquant l’expansion du stock sont identifiés.

(3) La reconstitution du stock depuis 1850 suggère une faible densité de stock au début de la période (25 m3/ha) et une augmentation de stock de presque +300% entre 1892 et 2010, soulignant l’importance de cette expansion. Un modèle convexe a été nécessaire pour représenter la densification des forêts, attestant d’une inertie importante à la reconstitution des ressources, interprétée relativement à la baisse progressive des prélèvements ou à une reconstitution progressive de fertilité. Les analyses suggèrent enfin une évolution différenciée dans le temps du modèle de densification pour les forêts provenant de plantations.

Conclusion. Ces travaux ont permis de montrer l’importance de l’expansion en stock et la nécessité de contextualiser cette expansion. Cette expansion ancienne ne montre pour l’instant aucune saturation et constitue un stock de carbone croissant qui ne devrait pas diminuer dans les prochaines décennies à conditions contextuelles identiques. L’analyse causale révèle qu’une part importante de l’expansion du stock ne constitue pas une ressource immédiatement disponible. Les futures politiques d’intensification des prélèvements doivent donc être circonstanciées et échelonnées dans le temps.

Mots clés : expansion forestière – transition forestière – surface forestière – stock sur pied – volume – surface terrière – composition forestière – gestion forestière – déprise agricole – plantations – prélèvements – inventaire forestier national