ARBRE séminaire — Philippe Delavault

new banner FR

Philippe Delavault, professeur à l’Université de Nantes, donnera une conférence le vendredi 23 octobre à 13h30 en salle de conférences à Champenoux, sur

“Le monde (pas si) merveilleux des plantes parasites”
vendredi 23 octobre
13h30 — Salle de conférences
INRA Centre Nancy-Lorraine
Champenoux

_________________________________

Résumé : En raison de leurs formes et de leurs couleurs, les plantes parasites sont le plus souvent considérées comme des curiosités botaniques. Cependant, dans certains cas, celles-ci s’avèrent être de redoutables bio-agresseurs avec la capacité d’exploiter d’autres plantes. Parmi les plantes parasites obligatoires de racines, les holoparasites, qui sont dépourvues de chlorophylle et donc incapables d’effectuer la photosynthèse, reposent totalement sur leurs hôtes pour leur alimentation en eau, sels minéraux et matières carbonées. Les membres des genres Orobanche et Phelipanche, appartenant à la famille Orobanchaceae, sont donc le résultat final de cette transition évolutive de l’autotrophie vers l’hétérotrophie. Les processus sous-jacents de cette exploitation trophique, régis par un dialogue moléculaire finement régulé entre les deux partenaires, sont un exemple extraordinaire de biologie adaptative exploitée par ces organismes parasites au cours de l’évolution. Cette transition est associée à des adaptations morphologiques et physiologiques remarquables, tels que la nécessité pour les graines de percevoir des molécules produites par les racines de l’hôte afin de germer, le développement d’un organe spécifique, l’haustorium, qui envahit les tissus de l’hôte et établit un continuum physiologique entre le parasite et l’hôte, la mise en place d’une force de puits nécessaire pour le prélèvement des ressources de l’hôte, la perte de la photosynthèse, ou encore une architecture réduite des feuilles et des racines.