Dendroecological Study of Cedar Forests in Mount Lebanon

Responsable scientifique : Vinceant Badeau (UMR 1434 SILVA)

Collaborations : Rana EL ZEIN (Faculté des Sciences de l’Université St. Joseph à Beyrouth)

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Contexte — Le cèdre du Liban (Cedrus libani) ne survit que dans douze populations dispersées au long de la chaine du Mont Liban. Il occupe seulement 5% de son ancienne aire de répartition après des siècles de surexploitation. Cette espèce, symbole d’espoir, de liberté et de mémoire dans la culture libanaise, a fait l’objet de vastes programmes de reforestation et de conservation depuis une dizaine d’année. Cependant, sa niche écologique reste mal étudiée, tout comme sa vulnérabilité aux sécheresses induite par le changement climatique.

Objectifs —

1) Par une approche dendroécologique (analyse de la largeur des cernes), le projet vise à évaluer les dynamiques de croissances radiales des populations libanaises de cèdre en réponse à l’environnement et plus précisément au climat. La question clé étant d’identifier si des conditions climatiques particulières déclenchent un processus de dépérissement ou si le cèdre s’avère résilient aux contraintes climatiques.

2) Le projet repose sur une collaboration bilatérale impliquant l’UMR Silva et la Faculté des Sciences de l’Université Saint Joseph de Beyrouth. Grâce à cette collaboration, l’UMR Silva pourra transférer son expertise et accompagner le partenaire libanais dans la création d’un laboratoire de dendroécologie et d’écophysioogie forestière, le premier du genre au Liban.

Démarche — Douze populations de cèdres seront échantillonnées de Ehden (Nord) à Maaser el Shouf (Sud). Une dizaine de placettes seront installées dans chacune de ces populations afin de couvrir l’ensemble des gammes d’altitudes et d’expositions. Sur chaque placette, 10 arbres dominants seront sondés à cœur et une description écologique détaillée sera faite.

Résultats et impacts attendus — Une meilleures connaissance de l’écologie du cèdre permettra d’orienter les décisions, d’une part, sur la mise en place d’un éventuel dispositif de protection de son habitat au Liban et, d’autre part, sur son introduction en France ou dans d’autres pays européens pour reboiser les forêts vulnérables au réchauffement climatique.