HFPL

Assessment of the Forest History of the Lorraine Plateau

Responsables scientifiques : Jean-Luc Dupouey (UMR 1137 Ecologie et Ecophysiologie Forestières – EEF); Vincent Robin (Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux – LIEC Université de Lorraine)

Collaborations : Delphine Aran (Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux – LIEC Université de Lorraine); Sandrine Chauchard, Joseph Levillain, Pierre Montpied (UMR 1137 Ecologie et Ecophysiologie Forestière – EEF); Jean-Claude Gégout (UMR 1092 Laboratoire d’étude des Ressources Forêt-Bois – LERFOB); Vincent Boulanger, Catherine Cluzeau, Nicolas Drapier (Office National des Forêts – ONF)

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Contexte – Sur le plateau Lorrain, comme dans de nombreuses autres régions de France, on avance souvent l’hypothèse que la sylviculture a entraîné localement le remplacement, partiel ou total, du hêtre par les chênes.  Sous régime sylvicole de taillis, dans des peuplements plus ouverts, et parce que le chêne a toujours eu une valeur économique plus élevée, le hêtre a progressivement été chassé. Cependant, il n’y a aucune preuve biologique directe de cette substitution d’essences, et encore moins de mesure de son ampleur. Si cette substitution a bien eu lieu, la distribution actuelle du hêtre et des chênes ne reflète pas leur niche écologique « réelle », et ce décalage constitue un enjeu pour la compréhension, et donc la gestion de ces espèces.

Objectifs –

  • Identifier les espèces forestières dominantes des peuplements antérieurs à la promotion anthropique des chênes, comparativement sur des stations drainantes et à faible hydromorphie ;
  • Tester l’hypothèse que le hêtre a été remplacé par les chênes pendant la période historique ;
  • Caractériser la limite écologique entre hêtre et chênes en plaine.

Démarche – Nous proposons une approche interdisciplinaire innovante qui inclut :

  • L’analyse de bases de données pour caractériser la limite des niches écologiques, telle qu’elle apparaît aujourd’hui, entre les chênes et le hêtre en plaine.
  • La pédoanthracologie (analyse des charbons de bois du sol) pour évaluer localement la composition passée des forêts.
  • La palynologie pour évaluer la composition passée des communautés végétales, à l’échelle extra-locale.

Résultats et impacts attendus – Nos résultats permettront :

  • de vérifier si l’action passée des forestiers a bien entraîné une substitution à long terme entre hêtre et chênes, plus ou moins importante selon le degré d’hydromorphie des sols.
  • de mieux définir la niche écologique respective du hêtre et des chênes dans un contexte de sols argileux de plaine, très répandu en France.