Réserves Glucidiques des Perches
L’ouverture du couvert d’arbres dominés modifie-t-elle l’allocation du carbone entre les fonctions de croissance et de stockage?

Responsables scientifique :  Françoise Ningre
Laboratoire d’Etude des Ressources Forêts-Bois (LERFOB)

Partenaires Labex : Ecologie et Ecophysiologie Forestières (EEF)

Collaborations : Nathalie Breda (EEF), Bastien Gerard (EEF), Jacqueline Marchand (EEF), Catherine Collet (LERFOB)

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Contexte — Les perturbations naturelles et anthropiques de la canopée constituent un processus majeur et fréquent de la dynamique forestière. La capacité des arbres à répondre rapidement à l’ouverture du couvert détermine leur capacité à atteindre la partie supérieure de la canopée. Elle constitue un élément essentiel de la compétitivité des arbres par rapport à leurs voisins immédiats.

Le projet se focalise sur des perches (arbres adultes potentiellement très âgés mais de petit diamètre) présentes dans la strate inférieure en peuplement irrégulier. Il vise à prédire la dynamique de leur croissance sous l’effet d’une éclaircie (démarche expérimentale sur sept sites installés depuis 2007).

La mise en lumière de ces perches et leur libération totale de la compétition avec les arbres voisins représentent un cas extrême et mal connu d’ouverture de la canopée. Le projet prend en compte deux espèces : le hêtre très tolérant à la compétition et le chêne sessile peu tolérant à la compétition.

Objectifs — Le projet vise à tester la variation de l’allocation du carbone entre arbres dominés et arbre libérés de la compétition depuis 6 ans. Il s’agit également de déterminer la réponse apportée par les deux espèces sélectionnées : le hêtre et le chêne sessile réagissent-ils différemment à l’ouverture brutale du couvert ?

Démarche — L’amplitude de la modification de l’allocation du carbone dans la fonction de croissance chez les individus libérés par comparaison aux individus non libérés peut être interprétée à partir de leurs caractéristiques dendrométriques (hauteur, diamètre..), architecturaux (proportion de houppier vivant, fourches…) ou ontogéniques (âge, vitesse de croissance..). la mesure des teneurs en réserves glucidiques en fin de saison de végétation permettra d’évaluer l’allocation du carbone (dans la fonction de stockage.)

Résultats et impacts attendus — Les activités de recherche permettront de caractériser la réponse des arbres à l’ouverture du couvert et de comprendre les processus qui déterminent la reprise de croissance des deux espèces. Des recommandations pourront alors être émises en matière de gestion forestière durable, productive et adaptée aux contraintes climatiques.